âȘ Leçon 13 : Choisissez aujourdâhui!
đ 13.5 Une bonne fin
âš Une fin accomplie nâest possible que par une foi quotidienne et des dĂ©cisions fidĂšles
đŠ Introduction
Comment se termine une vie consacrée fidÚlement à Dieu ?
Le livre de JosuĂ© ne se termine pas par un chant de triomphe ou un grand miracle, mais par des tombeaux. Ă premiĂšre vue, cela semble sobre, presque dĂ©cevant. Mais en cela rĂ©side une profonde espĂ©rance : les promesses de Dieu demeurent â de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration.
Une bonne fin spirituelle nâest jamais tournĂ©e uniquement vers le passĂ©. Elle est toujours une transmission vers la prochaine gĂ©nĂ©ration.
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đ Ătude biblique
đ JosuĂ© 24.29â33 â Un Ă©pilogue entre accomplissement et attente
LâĂ©pilogue relate trois enterrements :
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Josué, serviteur du Seigneur
-
ĂlĂ©azar, le grand prĂȘtre
-
Les ossements de Joseph
Ces trois noms reprĂ©sentent la direction, lâintercession, et la promesse.
đč 1. La mort de JosuĂ© â Un appel accompli
« Josué, fils de Noun, serviteur du Seigneur, mourut⊠» (v. 29)
JosuĂ© nâest pas dĂ©crit comme chef militaire, mais comme serviteur du Seigneur â le titre le plus Ă©levĂ© dans lâĂcriture.
Sa vie nâest pas Ă©valuĂ©e par ses succĂšs militaires, mais par sa fidĂ©litĂ©.
Il a commencĂ© comme serviteur de MoĂŻse et a terminĂ© comme fidĂšle serviteur de Dieu. Cela montre que la grandeur spirituelle naĂźt de la constance, et non dâune position.
đč 2. Les tombeaux dans le pays â Plus dâerrance
Les patriarches enterraient leurs morts hors du pays. Mais maintenant :
-
Josué est enterré sur son héritage
-
ĂlĂ©azar dans le pays dâĂphraĂŻm
-
Les ossements de Joseph enfin dans le pays promis
Câest thĂ©ologiquement significatif :
đ La promesse est accomplie.
đ Le peuple est arrivĂ©.
Mais en mĂȘme temps, une Ă©poque se termine.
La question nâest plus : Dieu tiendra-t-il sa parole ?
Mais plutĂŽt : Le peuple restera-t-il fidĂšle ?
đč 3. Regarder en avant â Une gĂ©nĂ©ration dĂ©cide
Le texte regarde volontairement au-delà de la vie de Josué. La prochaine génération a :
-
hérité des victoires
-
reçu la paix
-
reçu la foi
Mais : la foi ne se transmet pas par le sang.
Juges 2 montre Ă quelle vitesse lâhĂ©ritage spirituel peut se perdre.
Câest pourquoi le livre ne se termine pas avec des certitudes â mais avec des responsabilitĂ©s.
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đŁïž RĂ©ponses aux questions
đą Question 1 : En quoi les mots de fin regardent-ils vers le passĂ© â et vers lâavenir ?
Réponse :
Ils témoignent du passé :
-
La fidélité de Dieu à toutes ses promesses
-
La vie accomplie et fidÚle de Josué
-
La fin de lâerrance dans le dĂ©sert
Ils posent des questions pour lâavenir :
-
La nouvelle génération connaßtra-t-elle Dieu ?
-
Resteront-ils fidÚles sans Josué ?
-
Poursuivront-ils lâĆuvre inachevĂ©e ?
Le texte reste ouvert volontairement, car chaque nouvelle génération doit faire son propre choix.
đą Question 2 : Quelle a Ă©tĂ© la clĂ© du succĂšs de JosuĂ© â et quelles dĂ©cisions dois-tu prendre aujourdâhui ?
Réponse :
Les clés du succÚs de Josué :
-
Une décision précoce et constante pour Dieu (Jos 24.15)
-
Une obéissance fidÚle, sans perfection
-
Une dĂ©pendance Ă la Parole de Dieu (Jos 1.7â8)
-
Une vie qui glorifie Dieu et non soi-mĂȘme
Pour nous aujourdâhui, cela signifie :
-
Ne pas retarder ses décisions
-
Aligner nos priorités sur le plan spirituel
-
Transmettre consciemment la foi à la génération suivante
-
Ne pas seulement bien commencer â mais terminer fidĂšlement
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đ Principes spirituels
-
Une bonne fin spirituelle vient dâune fidĂ©litĂ© quotidienne
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Les leaders spirituels sont des guides â pas des remplaçants pour une dĂ©cision personnelle
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La fidélité de Dieu traverse les générations
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Chaque génération est responsable de sa propre foi
-
LâhĂ©ritage de la foi doit ĂȘtre protĂ©gĂ© et vĂ©cu intentionnellement
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đ ïž Application pratique
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Pose-toi la question : Quel héritage spirituel vais-je laisser ?
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Investis consciemment dans les personnes, pas seulement dans les projets
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Nourris une foi qui tiendra mĂȘme sans toi
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Prends aujourdâhui des dĂ©cisions qui rendront ta fin de vie honorable
-
Ne laisse pas ton héritage spirituel au hasard
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â Conclusion
JosuĂ© est mort â mais lâĆuvre de Dieu a continuĂ©.
Une bonne fin spirituelle ne signifie pas lâarrĂȘt â mais la transmission.
Celui qui vit fidĂšlement aujourdâhui prĂ©pare le chemin pour dâautres demain.
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đ PensĂ©e du jour
« Une vie de foi accomplie ne se reconnaĂźt pas au dĂ©but â mais Ă la fin. »
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âïž Illustration
« Quand la voix se tait »
Que reste-t-il quand nous sommes partis ?
Lâadieu
CâĂ©tait un dimanche matin venteux lorsque Jonathan Leuenberger retourna dans le petit village au bord du lac oĂč il avait grandi. Lâancienne salle de lâĂ©glise Ă©tait encore lĂ â grise, usĂ©e, mais debout.
Aujourdâhui nâĂ©tait pas un jour ordinaire. Aujourdâhui, câĂ©tait le dernier sabbat de son pĂšre.
Le pasteur Ernst Leuenberger â 84 ans, presque cinquante ans de ministĂšre. Pas un grand thĂ©ologien, mais un homme fidĂšle. Il souhaitait maintenant achever son service, avant que sa voix ne soit trop faible pour porter la Parole.
La ligne brisée
Jonathan nâĂ©tait plus un enfant. Et plus un adventiste.
Il sâĂ©tait Ă©loignĂ© il y a 20 ans â dâabord de lâĂ©glise, puis de la foi, et enfin de son pĂšre. Toujours poli, mais froid Ă lâintĂ©rieur.
Il se souvenait du moment oĂč il avait dit :
« Je veux suivre mon propre chemin, papa. »
Et Ernst avait simplement répondu :
« Tu peux. Mais tu ne marcheras pas seul. Je prierai derriÚre toi. »
Ă lâĂ©poque, il avait souri. Aujourdâhui, il ne savait plus sâil devait rire ou pleurer.
Le dernier sermon
LâĂ©glise Ă©tait pleine. Beaucoup connaissaient Ernst depuis des dĂ©cennies.
Sa voix Ă©tait plus fragile quâavant, mais ferme dans son message :
« JosuĂ© est mort, mais lâĆuvre a continuĂ© », dit-il.
« Pas parce que JosuĂ© Ă©tait grand â mais parce que Dieu est restĂ© fidĂšle. »
Puis, le silence. Ernst posa la Bible sur la chaire et regarda la salle :
« Je nâai pas laissĂ© de grandes empreintes. Mais jâai essayĂ© de tracer un chemin dans le sable. »
Il fit une pause.
« Ce que vous en ferez â ne dĂ©pend plus de moi. »
Le banc au bord du lac
LâaprĂšs-midi, Jonathan et son pĂšre sâassirent au bord du lac. Long silence. Seule lâeau bougeait.
« Tu ne tâes jamais plaint que je sois parti », murmura Jonathan.
« Parce que je savais que tu nâĂ©tais pas loin. Juste Ă une priĂšre de distance. »
Jonathan sourit amĂšrement.
« Et si je ne lâentends jamais ? »
Ernst lui posa la main sur le bras.
« Alors mon Dieu te montrera des chemins que tu ne cherchais pas. »
Le carnet
Le soir, Jonathan fouilla dans le vieux bureau de son pĂšre.
Parmi les livres, lettres et papiers jaunis, il trouva un petit carnet noir.
Sur la premiĂšre page, il lut :
« Les dĂ©cisions construisent lâavenir. La fidĂ©litĂ© le prĂ©serve. »
Chaque page contenait des rĂ©flexions â sur lâĂ©chec, la grĂące, la patience, la mort.
Pas dâhĂ©roĂŻsme. Juste une foi sincĂšre.
Une entrée ressortait :
« Je ne meurs pas avec la certitude que tout restera comme avant.
Mais je meurs avec lâespĂ©rance que Dieu le portera â comme Il mâa portĂ©. »
Jonathan referma le carnet. Les larmes coulĂšrent sur ses joues.
La décision
Deux semaines plus tard, Jonathan retourna Ă lâĂ©glise.
Pas par conviction â mais en quĂȘte de sens.
Le sermon était faible. Les chants lui étaient presque inconnus.
Mais en lui, un mouvement. Pas un éclair.
Juste un souvenir :
« Ce que vous en ferez â ne dĂ©pend plus de moi. »
Le nouveau départ
Il contacta lâĂ©glise de son pĂšre.
Proposa dâaider la jeunesse â pas comme enseignant, mais comme auditeur.
« Je ne suis pas sûr de croire encore », dit-il à la responsable jeunesse.
« Mais je sais ce quâest la fidĂ©litĂ©. Je lâai vue â toute ma vie. »
Peu à peu, il recommença à prier.
Dâabord en silence. Puis en murmurant. Puis avec confiance.
Lâavenir
Trois ans plus tard, dans cette mĂȘme Ă©glise, une jeune femme fut baptisĂ©e.
Jonathan Ă©tait debout au bord du baptistĂšre. CâĂ©tait sa fille.
Elle dit :
« Je nâai pas hĂ©ritĂ© de la foi de mon grand-pĂšre. Mais je lâai redĂ©couverte â grĂące Ă mon pĂšre. »
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đ§ PensĂ©es de conclusion
Une vie spirituelle rĂ©ussie nâest pas une vie parfaite.
Câest une vie qui laisse des traces â des traces qui mĂšnent encore Ă la destination, mĂȘme quand nous ne sommes plus lĂ .
LâĆuvre de Dieu ne dĂ©pend pas dâune seule gĂ©nĂ©ration â
mais chaque génération est responsable de transmettre la lumiÚre.
Un homme meurt. Une foi continue de vivre. Quand les cĆurs sâinclinent, lâavenir commence.
