1.3 Le miracle à la piscine de Bethesda
Guérison au-delà des attentes
Lis Jean 5,1–9. Pourquoi Jésus a-t-il demandé au paralytique s’il voulait être guéri, alors qu’il était évident que chacun au bassin voulait être guéri (Jean 5,6) ?
Dans Jean 5,1–9, Jésus rencontre un homme paralysé qui attend la guérison au bassin de Bethesda. Les gens là-bas espéraient un mouvement miraculeux de l’eau, mais l’homme était malade depuis 38 ans et incapable de se rendre à temps dans l’eau. Jésus, qui savait ce qui se passait dans le cœur des gens, posa à l’homme une question apparemment simple, mais profonde : “Veux-tu être guéri ?” (Jean 5,6).
Cette question montre que Jésus ne pensait pas seulement à la guérison physique, mais aussi à la disposition intérieure de l’homme à changer. Souvent, une maladie ou une situation de vie prolongée peut devenir une habitude, et l’idée que cela se termine soudainement peut provoquer peur et incertitude. L’homme était tellement fixé sur le fait de trouver la guérison dans l’eau qu’il ne reconnaissait pas que le véritable guérisseur se tenait directement devant lui.
Jésus n’exigea pas de l’homme qu’il montre sa foi, mais lui donna directement l’ordre : “Lève-toi, prends ton lit et marche !” (Jean 5,8). Sans hésiter, l’homme obéit. À cet instant, sa foi se manifesta – non pas dans la compréhension de qui était Jésus, mais dans la confiance en sa parole. C’est cette obéissance à la parole de Jésus qui lui apporta la force et la guérison nécessaires.
Ce miracle montre que l’aide de Dieu vient souvent différemment de ce que nous attendons. Alors que l’homme espérait une solution par l’eau, c’est Jésus qui le délivra de sa maladie. Cela nous rappelle que dans notre vie quotidienne, nous cherchons parfois de l’aide aux mauvais endroits, alors que la réponse se trouve directement devant nous – en Jésus et en sa parole.
Ce passage nous enseigne que la véritable confiance en la parole de Dieu et l’obéissance à sa direction sont nécessaires même lorsque nous ne comprenons pas tout immédiatement. Par la foi en les paroles de Jésus, nous expérimentons la puissance du changement – qu’il soit physique ou spirituel.
Jésus rencontra l’homme plus tard dans le temple et dit : “Vois, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que quelque chose de pire ne t’arrive” (Jean 5,14). Quel lien existe-t-il entre la maladie et le péché ? Pourquoi devons-nous comprendre que chaque maladie n’est pas une conséquence directe d’un péché particulier dans notre vie ?
Le lien entre la maladie et le péché est complexe et est abordé à divers endroits dans la Bible. Dans Jean 5,14, après avoir guéri l’homme paralysé, Jésus l’avertit : “Ne pèche plus, de peur que quelque chose de pire ne t’arrive.” Cela pourrait donner l’impression qu’il existe une connexion directe entre sa maladie et ses péchés. Cependant, il est important de considérer ce lien dans le contexte global de la Bible.
Lien entre la maladie et le péché :
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Péché et l’état du monde : En général, la maladie, la souffrance et la mort sont entrées dans le monde à la suite de la chute dans le péché (Romains 5,12). Lorsque Adam et Ève ont péché, les conditions parfaites dans lesquelles Dieu avait créé l’homme ont été perturbées. Depuis lors, toute l’humanité est exposée aux conséquences du péché et de la mort, ce qui inclut également les maladies. Dans ce sens, la maladie est une conséquence de l’état déchu du monde, mais pas nécessairement une punition directe pour les péchés individuels.
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Certaines maladies peuvent être des conséquences de péchés : Dans certains cas, les maladies ou les souffrances peuvent être le résultat de péchés personnels. Des exemples incluent les conséquences sanitaires de mauvaises décisions, comme l’abus de drogues, un mode de vie malsain ou d’autres comportements qui violent délibérément les commandements de Dieu. Il y a également des situations dans la Bible où le péché conduit à des conséquences spécifiques (par exemple, la lèpre de Miriam dans Nombres 12,1–15 comme punition pour rébellion).
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Toutes les maladies ne sont pas la conséquence de péchés personnels : Jésus clarifie ailleurs que toutes les maladies ne sont pas une conséquence directe de péchés personnels. Dans Jean 9,1–3, les disciples demandent si un homme né aveugle l’était à cause de son propre péché ou de celui de ses parents. Jésus répond : “Ni cet homme n’a péché, ni ses parents, mais les œuvres de Dieu doivent être manifestées en lui.” Cette déclaration montre que la souffrance et la maladie ne sont pas automatiquement attribuables à une faute personnelle. Parfois, elles servent plutôt à révéler la puissance et la grâce de Dieu.
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Le péché peut avoir des conséquences plus graves que la maladie : L’avertissement de Jésus à l’homme guéri de ne plus pécher indique que les conséquences spirituelles du péché peuvent être plus graves que les maladies physiques. Une maladie peut affecter la vie terrestre, mais un péché non repentant et non pardonné peut mettre en danger la vie éternelle en présence de Dieu. Jésus veut protéger l’homme pour qu’il ne tombe pas dans une détresse spirituelle continue, plus grave que toute maladie physique.
Conclusion :
Alors que la maladie dans un monde déchu est une conséquence générale du péché, cela ne signifie pas que chaque maladie est directement attribuable à un péché particulier. La Bible nous encourage à mener notre santé et notre mode de vie en accord avec la volonté de Dieu, tout en comprenant que parfois la souffrance et la maladie nous atteignent indépendamment de notre culpabilité personnelle. Le message de Jésus est en fin de compte une invitation à la repentance et à l’abandon du péché, afin de trouver non seulement la guérison physique, mais surtout la guérison spirituelle et la vie.
La rencontre de Jésus avec l’homme paralysé au bassin de Bethesda (Jean 5,1–9) offre de nombreuses perspectives profondes, pertinentes à la fois pour la foi et pour notre vie quotidienne. Voici quelques réflexions sur la connexion entre la foi et notre vie quotidienne dans le contexte de cette histoire :
La signification de la question de Jésus
La question de Jésus “Veux-tu être guéri ?” (Jean 5,6) est multiple. Elle montre que Jésus ne s’intéresse pas seulement à la guérison physique, mais aussi à la disposition intérieure de l’homme à changer. Souvent, les personnes en situations de vie difficiles développent certaines habitudes qui les empêchent de chercher une véritable solution. La foi que Jésus attend de l’homme va au-delà de la simple espérance de guérison ; c’est un acte de confiance et d’obéissance envers la parole de Dieu.
Attentes envers Dieu
L’homme paralysé attendait un mouvement miraculeux de l’eau, mais sa guérison est venue par l’intervention directe de Jésus. Cela nous enseigne que parfois, nous cherchons de l’aide aux mauvais endroits et que les réponses dont nous avons besoin peuvent se trouver directement devant nous, souvent sous forme de la parole de Dieu ou du soutien des autres. Cela nous rappelle d’être ouverts aux façons dont Dieu souhaite intervenir dans notre vie, même si elles ne correspondent pas à nos attentes.
Lien entre maladie et péché
Le verset 14, dans lequel Jésus dit à l’homme guéri : “Ne pèche plus, de peur que quelque chose de pire ne t’arrive”, ouvre un autre aspect de la relation entre maladie et péché. Il est important de comprendre que chaque maladie n’est pas une punition directe pour des péchés personnels.
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L’état déchu du monde : La maladie et la souffrance sont des conséquences générales de la chute dans le péché (Romains 5,12). Elles font partie de la réalité dans un monde déchu, où la création n’est plus parfaite.
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Conséquences du péché : Dans certains cas, les maladies peuvent survenir comme une conséquence directe de péchés individuels, par exemple à cause de modes de vie malsains ou d’une violation délibérée des commandements de Dieu.
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Souffrance et intentions de Dieu : Jésus clarifie que la souffrance ne résulte pas toujours d’une culpabilité personnelle. Parfois, elles servent à révéler la puissance et la grâce de Dieu (Jean 9,1–3).
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Santé spirituelle : L’avertissement de Jésus de ne plus pécher indique que les conséquences spirituelles du péché peuvent être plus graves que les maladies physiques. La véritable guérison englobe non seulement le bien-être physique, mais aussi la santé spirituelle et une relation avec Dieu.
Application dans la vie quotidienne
L’enseignement de cette histoire nous encourage à prendre en compte certains principes fondamentaux dans notre vie quotidienne :
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Ouverture au changement : Soyons prêts à remettre en question nos circonstances de vie et les questions qui nous préoccupent. Sommes-nous prêts à accepter le changement que Dieu souhaite apporter dans notre vie ?
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Confiance dans la parole de Dieu : Même si nous ne comprenons pas immédiatement les réponses, nous pouvons faire confiance aux promesses de Dieu et agir en obéissance, ce qui peut souvent conduire à des guérisons ou des solutions inattendues.
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Gestion de la maladie et de la souffrance : Au lieu de considérer la maladie et la souffrance comme des punitions, voyons-les comme des occasions de connaître la présence de Dieu et sa grâce dans notre vie.
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Spiritualité et santé : Il est important de prendre soin de la santé physique et spirituelle. La foi ne devrait pas seulement se manifester dans l’espérance de guérison, mais aussi dans un mode de vie qui reflète les principes de Dieu.
Dans l’ensemble, l’histoire du bassin de Bethesda n’offre pas seulement une compréhension approfondie de la nature de la foi et de la guérison, mais aussi une invitation à considérer notre vie à la lumière de la parole de Dieu et de ses intentions pour nous.
Fais confiance à la guérison de Dieu – tant pour le corps que pour l’âme.
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