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🗺️ LEÇONS DE FOI DU LIVRE DE JOSUÉ
Leçon 9 : Héritiers des promesses, prisonniers de l’espérance


📘 9.2 La Terre comme un don
Vivre dans l’alliance avec Dieu


🟦 Introduction

Dans la leçon d’aujourd’hui, nous découvrons que le pays représentait pour Israël bien plus qu’un simple territoire.
C’était un signe visible de la grâce de Dieu, de l’identité et de la relation d’alliance.
Il rappelait continuellement à Israël qu’il n’était pas autonome, ni matériellement ni spirituellement, mais entièrement dépendant de la grâce divine.

Pour nous aussi aujourd’hui, il est essentiel de nous souvenir que la terre appartient au Seigneur (Psaume 24.1).
Notre vie, nos biens, même notre « foyer », sont des dons temporaires, confiés pour être gérés avec fidélité et confiance.

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📖 Étude biblique

🔹 1. Le pays promis : un don de Dieu, non un droit de propriété

Exode 3.8
« Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter… vers un bon et vaste pays, un pays où coulent le lait et le miel. »

  • Le pays n’est pas seulement géographique mais théologique : un signe de la grâce et de la sollicitude divines.

  • Il est « bon » et « vaste », non à cause de ses ressources, mais parce que Dieu l’a préparé.

  • Il représente le but de la délivrance, un symbole de liberté, d’identité et d’espérance.

Lévitique 25.23
« Le pays ne se vendra pas à perpétuité, car le pays est à moi ; vous n’êtes que des étrangers et des hôtes chez moi. »

  • Dieu est le véritable propriétaire.

  • Israël n’est que locataire et gestionnaire.

  • Le droit au pays dépend de la fidélité à l’alliance, non d’un statut juridique.

  • Toutes les ressources humaines sont ainsi comprises comme des prêts divins.


🔹 2. Le pays comme cadre pour connaître Dieu

Deutéronome 6.3

  • La bénédiction du pays dépend de l’écoute et de l’obéissance.

  • Le pays « où coulent le lait et le miel » symbolise l’abondance non garantie automatiquement.

  • Le pays devait éduquer Israël : apprendre à dépendre de Dieu plutôt que de la puissance humaine.

Lévitique 20.22
« … afin que le pays ne vous vomisse pas. »

  • Le pays devient un juge : l’infidélité entraîne la perte du territoire.

  • Le rapport à la terre est dynamique, reposant sur la relation de l’alliance.

Nombres 13.27
« Oui, vraiment, le pays où nous sommes allés… coule de lait et de miel. »

  • Les espions confirment : Dieu est fidèle.

  • Mais le fait d’en hériter dépend du courage de la foi, non de la stratégie.


🔹 3. La propriété universelle de Dieu

Psaume 24.1
« À l’Éternel la terre et tout ce qu’elle renferme. »

  • Dieu n’est pas seulement le propriétaire de Canaan, mais de toute la terre.

  • Aucune possession humaine n’est ultime.

  • Nous vivons sur la terre de Dieu avec une responsabilité sacrée.


🔹 4. La vie comme pèlerinage – la foi des pères

1 Pierre 2.11
« Je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs… »

  • Les chrétiens vivent, comme Israël, en exil spirituel.

  • Notre vie ici-bas n’est pas définitive.

  • Nous marchons vers notre véritable patrie céleste.

Hébreux 11.9–13

  • Abraham, Isaac et Jacob vivaient dans le pays promis comme des étrangers.

  • Le pays terrestre était un avant-goût, non l’accomplissement final.

  • Ils vivaient dans le présent avec les yeux tournés vers la ville que Dieu bâtit.

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✨ Synthèse théologique

  • Ancien Testament : Le pays est un don de Dieu à Israël.

  • Nouveau Testament : Le pays devient un symbole de l’héritage éternel en Christ.

  • Dieu est le propriétaire de tout.

  • L’accès dépend, dans l’Ancien Testament, de l’obéissance ; dans le Nouveau, de la foi.

  • Le but ultime n’est pas Canaan, mais la nouvelle terre, la cité de Dieu.

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🗣️ Réponses aux questions

🔹 Question 1 : Qu’est-ce qui caractérisait la relation particulière entre Dieu, Israël et le pays promis ?

✅ Réponse

La relation était fondée sur l’alliance.
Le pays était un don gratuit, non un droit. Israël n’en était que le gestionnaire, Dieu restant le seul propriétaire.

Le pays servait aussi d’école de confiance :
En Égypte, leur subsistance dépendait de systèmes humains.
En Canaan, sans Nil, ils dépendaient du pluie, donc de Dieu.

La fertilité du pays reflétait la fidélité spirituelle.
En cas d’infidélité, ils perdaient la protection et même le pays (Lévitique 20.22).


🔹 Question 2 : Que signifie être étranger et voyageur à la lumière de 1 Pierre 2.11 et Hébreux 11.9–13 ?

✅ Réponse

Ces versets rappellent que notre véritable foyer n’est pas ici-bas.
Nous sommes des pèlerins, orientés vers l’avenir de Dieu.
Comme Abraham, nous vivons entre promesse et accomplissement, dans la foi, non dans la possession.

Nos choix, notre rapport aux biens, notre style de vie doivent refléter que nous attendons une cité céleste, bâtie par Dieu.
Cela nous donne espérance, liberté intérieure et direction.

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Principes spirituels

  1. Dieu est le propriétaire de tout.

  2. La promesse est un acte de grâce, non un droit.

  3. La bénédiction dépend de la relation d’alliance.

  4. La vie chrétienne est un pèlerinage : ce n’est pas la possession mais la confiance qui compte.

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🛠️ Application au quotidien

  • Considère maison, biens, ressources comme des confiances, non une propriété absolue.

  • Cherche ta vraie sécurité dans la présence de Dieu, non dans les choses.

  • Marche chaque jour dans une attitude de dépendance spirituelle, comme Israël dépendait de la pluie.

  • Sois un invité respectueux sur la terre de Dieu : respect de la création, des autres, et de tous les dons reçus.

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🧩 Conclusion

Le pays promis n’a jamais été un but en soi : il était un signe vivant de la fidélité de Dieu.
Comme chrétiens, nous vivons dans la tension entre le présent et l’avenir.
Nous sommes des gestionnaires, non des propriétaires.

Tout ce que Dieu donne est lié à Sa grâce, non à notre mérite.

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💭 Pensée du jour

« Tu peux posséder beaucoup — mais seul celui qui repose entre les mains de Dieu possède une véritable maison. »

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✍️ Illustration

« La terre sous mes pieds »
Une histoire de foi qui demeure quand la terre disparaît


Chapitre 1 : La frontière

Vallée du Zambèze, saison sèche.
Jabari Chileshe, un vieil agriculteur, se tenait dans son jardin asséché. Sa famille cultivait ce sol depuis des générations.
Mais un projet de barrage allait engloutir ses terres.
« C’est notre terre », dit-il.
« Ou… celle de Dieu ? » répondit doucement son fils Mubita.

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Chapitre 2 : La pluie sur un sol emprunté

Cette nuit-là, il plut enfin.
Mais Jabari ne pouvait pas se réjouir.
Sa femme Tariro lut :
« Le pays est à moi ; vous êtes des étrangers et des hôtes. » (Lévitique 25.23)
Jabari resta silencieux :
« Alors nous ne faisons que passer ? »
« Des invités à qui l’on a fait confiance », répondit-elle.

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Chapitre 3 : Le contrat

Des hommes en costume vinrent proposer une relocalisation.
Jabari refusa.
« Mon père repose dans cette terre. Je ne partirai pas. »
Mais Mubita lut Hébreux 11 :
« Ils cherchaient une patrie meilleure, céleste. »
Peut-être que Dieu appelait la famille ailleurs.

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Chapitre 4 : Le départ

Ils empaquetèrent à contrecœur.
Le dernier soir, Jabari s’assit sous son arbre préféré.
« J’ai aimé cette terre… mais elle n’a jamais été mienne », dit-il en laissant glisser la poussière entre ses doigts.

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Chapitre 5 : Le nouveau champ

La nouvelle parcelle était ingrate.
Poussière, chaleur, aucun arbre.
Et pourtant… petit à petit…
les plantes poussèrent.
La vie revint.

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Chapitre 6 : L’arbre

Un an plus tard, un petit manguier grandissait — planté à partir d’un noyau provenant de leur ancien champ.
« Dieu ne nous donne pas d’abord des terrains », dit Jabari à son petit-fils.
« Il nous donne l’espérance.
Si tu la cultives, elle portera du fruit. »

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Épilogue

« À l’Éternel la terre et tout ce qu’elle renferme » (Psaume 24.1).
Le manguier est toujours là.
Et Mubita enseigne désormais aux enfants de son village :
« Mon père m’a appris que nous sommes étrangers — mais jamais sans foyer quand nous restons proches de Dieu. »

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