Leçon 7.Les fondements de la prophétie | 7.7 Discussion | ALLUSIONS, IMAGES ET SYMBOLES | VIE DE FOI VIVANTE

📘 Leçon 7 : Les fondements de la prophétie
7.7 Discussion
L’éclat dans les ténèbres – Une histoire prophétique sur la grâce, le jugement et notre vocation
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🟦 Introduction
Il y a des moments dans la vie où tous les masques tombent. Où l’on ne peut plus se cacher devant soi-même, devant les autres — et devant Dieu. La Bible décrit précisément un de ces moments : le Jugement. Et pourtant, au lieu de peur, Dieu nous invite par l’Évangile à aborder ce moment avec confiance — non pas grâce à notre propre justice, mais grâce à Sa grâce en Christ.
Parallèlement, Dieu, à la fin des temps, appelle des hommes — comme Jean-Baptiste autrefois — pour être la lumière dans les ténèbres. L’Église devient un peuple prophétique, tel une lampe allumée dans la nuit, criant : « Préparez le chemin du Seigneur ! » Au cœur d’un combat mondial entre la lumière et les ténèbres, l’amour de Dieu se révèle le plus clairement — à la croix.
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📖 Étude biblique
1. L’abîme de l’orgueil – La rébellion de Lucifer
Isaïe 14 et Ézéchiel 28 nous montrent comment Lucifer, autrefois chérubin protecteur, est tombé du ciel. Sa chute commence par le « Je veux… » : je veux monter, je veux régner, je veux être comme Dieu. Dans cet amour de soi, naît le premier mal — une rébellion contre l’essence même de Dieu : l’amour, l’humilité, l’abnégation.
Dieu permet au mal de porter ses fruits. Non parce qu’Il l’approuve, mais parce que l’amour ne peut forcer la loyauté. Le conflit cosmique devient public, et la croix devient le centre de la révélation : là, Jésus triomphe. Non par la puissance, mais par le sacrifice.
2. Justice au Jugement – Romains 3:22
Paul l’exprime :
« La justice de Dieu, par la foi en Jésus-Christ, est pour tous ceux qui croient. »
— Romains 3:22
Au Jugement, nous sommes mis à nu : chaque pensée, chaque motif, chaque acte exposé. Que nous reste-t-il ? Aucune justice propre. Rien que l’Évangile : la justice du Christ qui nous couvre comme un manteau de lumière. Sans elle, nous sommes perdus ; avec elle, nous tiendrons.
3. Le peuple de Dieu comme lumière prophétique – Jean 5:35 & Apocalypse 14:6
Jésus dit de Jean-Baptiste :
« Il était la lampe flamboyante et brillante… »
— Jean 5:35
Jean n’était pas qu’un prédicateur : il préparait la voie, une voix dans le désert, un rappel de la proximité du royaume. Aux derniers jours, l’Église a un rôle analogue : Apocalypse 14:6 parle de l’évangile éternel proclamé à toutes les nations, langues et peuples. Nous ne sommes pas de simples témoins : nous sommes des messagers.
Questions et réponses
📌 Question 1 :
Imaginez-vous face à Dieu, à nu, chaque défaut, chaque échec, chaque pensée cachée révélé. Que mériteriez-vous légitimement ? Quelle serait votre seule espérance ? Pourquoi devons-nous avoir dès maintenant — et surtout au Jugement — « la justice de Dieu, par la foi en Jésus-Christ… » (Rom 3:22) qui nous couvre ? En un mot : pourquoi avons-nous besoin de l’Évangile ?
Réponse :
Si l’on est vraiment honnête, on reconnaît qu’aucun être humain ne peut tenir devant le Dieu tout-connaissant et saint. Si notre cœur, nos intentions, nos pensées secrètes, tout notre intérieur était exposé, nous resterions complètement démunis et accablés de culpabilité.
Ce que nous « méritons », selon la Bible, est clair :
« Le salaire du péché, c’est la mort » (Rom 6:23) — pas seulement la mort physique, mais la séparation éternelle d’avec Dieu, source de la vie.
Notre unique espérance ne se trouve pas en nous, mais en Jésus-Christ.
Romains 3:22 nous dit qu’il existe une justice extérieure à nous-mêmes : la justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus-Christ.
Cette justice n’est pas un concept abstrait, mais une réalité vivante :
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Parfaite.
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Éprouvée, scellée dans la souffrance.
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Gratuite, mais précieuse, payée par le sang de Jésus.
Au Jugement, lorsque les livres seront ouverts et que chacun se tiendra devant le Trône (Apoc 20:12), il ne s’agira pas de savoir si nous étions « bons assez », mais si nous étions en Christ.
L’Évangile n’est pas un supplément au christianisme : c’est la vie même.
C’est la réponse de Dieu à l’accusation de Lucifer, la garantie que la grâce triomphe malgré notre péché, et la raison pour laquelle le ciel dira un jour :
« Voyez l’expiation de mon sang ! » (VSL 615)
Nous avons besoin de l’Évangile :
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Parce que nous sommes pécheurs.
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Parce que nous avons besoin d’une justice que nous ne pouvons produire.
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Parce que Dieu nous aime et veut non pas notre chute, mais notre rétablissement.
📌 Question 2 :
Jean-Baptiste avait le rôle d’un séraphin — une lampe ardente (Jean 5:35). Il annonçait la première venue du Messie. En quoi le peuple de Dieu a-t-il un rôle prophétique similaire à la fin des temps ?
Réponse :
Jean-Baptiste fut unique dans l’histoire du salut : Jésus lui-même a déclaré qu’aucun plus grand prophète n’était né (Matthieu 11:11). Il n’était pas seulement un prédicateur, mais « une voix criant dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ! » (Luc 3:4). Il était un séraphin sur terre : brûlant, rayonnant, prêt à se consumer pour apporter la lumière.
À la fin des temps, l’Église porte un rôle analogue : non plus pour la première, mais pour la seconde venue de Jésus. Nous vivons dans un monde en quête de vérité, souvent dans les ténèbres du relativisme, de la dispersion et de la peur. Ils ont besoin d’une voix prophétique.
Apocalypse 14:6-12 décrit comment un peuple (l’Église) proclame l’évangile éternel à toutes les nations, langues et peuples.
Comme Jean, nous crions aujourd’hui :
« Craignez Dieu et donnez-lui gloire ! Car l’heure de son jugement est venue. »
« Adorez Celui qui fit le ciel et la terre. »
Trois dimensions de notre mission prophétique :
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Préparation : appeler à la repentance et à l’alignement, par amour, non par contrainte.
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Annonce : proclamer l’Évangile à l’échelle mondiale, chaque voix compte.
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Résistance : se tenir pour l’Agneau, fidèles, prêts à souffrir si nécessaire, quand la Bête est adorée (Apoc 13).
Nous sommes plus que disciples : nous sommes préparateurs de Sa venue. Nous sommes lampes dans la nuit, flambeaux d’espérance, messagers du ciel. Et, comme Jean, nous devons pouvoir dire :
« Je ne suis pas la lumière, mais je suis envoyé pour en témoigner. »
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✨ Principes spirituels
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Sans l’Évangile, personne n’est juste ; en Christ, tout croyant est sauvé.
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L’amour de Dieu se révèle au cœur du mal — à la croix.
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Dieu utilise des gens ordinaires pour des tâches prophétiques.
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L’Église n’est pas un lieu, mais un mouvement — une lampe vivante.
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🧩 Application dans la vie quotidienne
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Exhorte ton cœur : vis-tu selon ta propre justice ou selon celle du Christ ?
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Place-toi chaque jour sous la croix ; c’est ta protection au Jugement.
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Sois une lumière dans tes paroles, tes actes, tes pensées ; tu es messager.
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Apprends à parler : le monde a besoin de l’Évangile — tu es la bouche de Dieu autour de toi.
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✅ Conclusion
La chute de Lucifer commence par l’orgueil. Le salut de l’humanité commence par l’humilité — dans une crèche, à la croix, dans un tombeau vide. À la fin de l’histoire, l’amour de Dieu se révèle non malgré le mal, mais par la victoire sur le mal. Et au cœur de ce plan divin, c’est toi et moi qui sommes là : rachetés, appelés, envoyés.
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💭 Pensée du jour
Au Jugement, ceux qui tiendront ne seront pas ceux sans faute, mais ceux qui se tiennent sous la croix.
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🎨 Illustration – La dernière voix
Une histoire de Jugement, de grâce et d’appel à être lumière
Il était presque minuit lorsque David, seul dans son petit bureau, regardait l’écran de son ordinateur clignoter tandis que la pluie battait la vitre. La ville en bas — agitée, bruyante, indifférente — reflétait le tumulte en lui.
Il venait de finir un film judiciaire : le juge, intransigeant, condamnait sans miséricorde. Et ce film ne le quittait pas ; ce n’était pas l’œuvre cinématographique qui l’émouvait, mais la question ancienne qui brûlait en lui :
« Et si je devais comparaître devant Dieu — maintenant, cette nuit ? »
Il ferma les yeux et vit…
Non pas un rêve, mais une vision intérieure, une brèche discrète entre ce monde et l’éternité.
Il se tenait dans un vaste espace : pas un tribunal de bois, mais de lumière. Pas un juge humain, mais un Trône — resplendissant, majestueux, terriblement beau. Autour, des êtres aux yeux flamboyants, aux visages de lion, d’aigle, de taureau et d’homme. Devant lui, un livre ouvert : son histoire.
David ne pouvait fuir : ce Trône n’était pas hors de lui, mais en lui. Et le livre, c’était son âme. Page après page, remontaient souvenirs et regrets : orgueil, mensonges, appels à l’aide ignorés, hypocrisie, jalousie, indifférence, silences coupables.
Un ange s’avança, radieux, pur, et demanda doucement :
« Qu’apportes-tu au Roi, fils de l’homme ? »
David voulut répondre : « Je n’étais pas si mauvais ; je n’ai jamais volé ; j’ai fait le bien… » Mais sa voix se brisa : même le bien y était terni par l’orgueil.
Il tomba à genoux et murmura :
« Je n’ai rien — que mes fautes. »
Alors s’approcha une autre figure : un Homme aux mains clouées, entouré d’un amour indicible. Il le regarda — profond, pénétrant, mais sans reproche — et dit :
« Pour celui-ci, j’ai souffert. Pour lui, je suis mort. Pour qu’il soit à jamais avec moi. »
David n’en croyait pas ses yeux : les pages du livre s’effaçaient et s’écrivaient autrement :
« Pardon »
« Mon sang »
« Justice par la foi »
Et une voix du Trône déclara :
« Juste — non par lui-même, mais par l’Agneau. »
L’image s’évanouit.
David reprit son souffle dans son bureau ; il n’était plus le même. Il savait désormais : à son tour, il ne serait pas sauvé par son bilan, mais par l’Évangile, par la grâce, par la croix.
Deux semaines plus tard
David participait à un petit groupe biblique. Pour la première fois, il osa parler à haute voix de sa vision. Les autres écoutaient en silence.
« J’ai compris, dit-il, que je n’ai pas seulement été sauvé, mais appelé — comme Jean-Baptiste. Je ne dois pas garder la lumière pour moi. »
Après la réunion, une jeune femme, Élisa (23 ans, artiste, en quête), l’interpela :
« Tu crois vraiment que Dieu peut se servir de quelqu’un comme moi ? J’ai tant de questions, tant de ténèbres en moi… »
David sourit :
« Dieu n’a pas besoin de gens parfaits, mais de gens vrais, honnêtes, courageux. Si Jean-Baptiste a été utile — l’homme qui mangeait des sauterelles au désert — alors Il peut t’utiliser, toi, comme moi. »
Élisa commença à lire la Bible, d’abord hésitante, puis passionnée. Un soir, sur les berges d’un petit lac, elle avoua :
« Je veux être une lampe ardente, même si je n’éclaire qu’une seule personne. »
Un an plus tard
David et Élisa voyageaient à travers l’Europe : pas de grandes scènes, pas de caméras, mais de petits groupes, des cafés, des conférences universitaires. Ils parlaient de grâce, de jugement, de l’Agneau, de la lumière qui naît lorsqu’on se perd soi-même. Ils rencontrèrent sceptiques, chercheurs, contradicteurs — et virent des flammes naître dans des cœurs.
Un jour, devant l’ancienne prison transformée en musée, ils s’arrêtèrent. David murmura :
« Imagine — nous sommes tous nés en cellule : cellules de péché, de peur, d’orgueil. Et puis vient Christ, Il ouvre la porte, dit : Sors, sois libre, et deviens lumière pour les autres. »