Leçon 5.La pâque | 5.1 Une plaie de plus | 🌊 L´EXODE | VIE DE FOI VIVANTE

🟦 Introduction
La leçon 5 nous conduit au dénouement dramatique des dix plaies et à l’institution de la Pâque. Au cœur du jugement et de la souffrance, Dieu manifeste sa grâce salvatrice : un agneau est sacrifié, et son sang protège les croyants de la destruction. Ce signe devient un puissant symbole de la rédemption – à l’époque pour Israël, aujourd’hui pour nous, à travers le Christ.
La Pâque est bien plus qu’une fête historique ; elle est une invitation à la mémoire, à la gratitude et à la transmission de la foi. Dieu agit avec justice, mais son but est toujours le salut. Cette leçon nous invite à faire confiance à sa direction et à placer notre vie sous le signe de son sang.
🌊 L’EXODE
⛪ Leçon 5 : La pâque
📘 5.1 Une plaie de plus
✨ Le dernier avertissement – La patience de Dieu avant le jugement
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🟦 Introduction
Cette semaine, nous entrons dans un moment décisif de l’histoire biblique : l’annonce de la dixième et dernière plaie sur l’Égypte. Un moment de grande intensité dramatique, mais aussi une profonde révélation du caractère de Dieu : sa justice, sa patience et sa miséricorde.
Qu’apprenons-nous pour notre vie au XXIe siècle ?
Comment faisons-nous face à l’injustice ?
Et comment pouvons-nous agir à la fois avec justice et miséricorde ?
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📖 Étude biblique : Exode 11,1–10
🔹1. Contexte historique et littéraire
Le livre de l’Exode raconte l’action puissante de Dieu pour libérer Israël de l’esclavage égyptien. Le chapitre 11 précède de peu l’intervention la plus radicale de Dieu : la mort des premiers-nés, la dixième et ultime plaie.
Les neuf plaies précédentes ont démasqué les dieux d’Égypte, ébranlé l’autorité du Pharaon et donné de l’espoir à Israël. Mais malgré tout cela, le Pharaon refuse de laisser partir le peuple.
Le chapitre 11 n’est pas accessoire – c’est le tournant décisif.
C’est la dernière fois que Moïse se tient devant Pharaon.
C’est le dernier avertissement public de Dieu à un système fondé sur l’oppression, l’orgueil et l’idolâtrie.
🔹2. Explication verset par verset (Exode 11,1–10)
Verset 1 :
« Je ferai venir encore une plaie sur Pharaon et sur l’Égypte… ensuite, il vous laissera partir d’ici. »
Dieu annonce une ultime plaie – puis le Pharaon cédera. Cela montre que Dieu a toujours eu le contrôle. Les dix plaies ne sont pas des improvisations, mais un plan divin cohérent.
Dieu n’exerce pas le jugement brusquement – il agit progressivement, laissant à chaque fois la possibilité de se repentir.
Versets 2–3 :
« Parle au peuple… que chacun demande à son voisin des objets d’argent et d’or. »
Dieu prépare le peuple d’Israël – spirituellement et matériellement. Ce détail apparemment mineur a une grande signification : c’est une forme de réparation divine après des siècles d’exploitation.
Et le verset 3 montre que Moïse jouit d’un grand respect parmi les Égyptiens, qui reconnaissent – malgré le chaos – la puissance de Dieu. Le Pharaon, lui, continue à résister.
Versets 4–6 :
« Ainsi parle l’Éternel : Vers minuit, je passerai au milieu de l’Égypte… tous les premiers-nés mourront. »
Une annonce bouleversante, qui touche le cœur de la société égyptienne : la famille, la descendance, l’avenir.
Pourquoi cette plaie ?
Parce que le meurtre des premiers-nés incarne le système égyptien :
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Un système qui a tenté de tuer les enfants d’Israël (Ex 1,16–22)
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Un système qui voulait étouffer la promesse de Dieu
Mais encore ici : Dieu avertit avant d’agir. L’annonce du jugement est elle-même un acte de grâce.
Verset 7 :
« Chez tous les enfants d’Israël, pas même un chien n’aboiera… afin que vous sachiez que l’Éternel fait une distinction. »
Dieu distingue entre oppresseur et opprimé, entre jugement et protection. Le mot hébreu hafleh signifie aussi « faire merveilleusement la différence » – Dieu montre sa faveur spéciale envers son peuple.
Verset 8 :
« Tous tes serviteurs… viendront se prosterner devant moi… »
Même l’élite égyptienne reconnaîtra la puissance de Dieu. C’est le moment où le système s’effondre.
Puis cette phrase clé :
« Et Moïse se retira de chez Pharaon dans une ardente colère. »
Pourquoi cette colère ?
C’est une colère juste face à l’injustice.
Et aussi une colère compatissante, car Moïse sait ce qui va arriver – et que cela aurait pu être évité.
Versets 9–10 :
« L’Éternel avait dit à Moïse : Pharaon ne vous écoutera pas… »
Le chapitre se termine avec une perspective divine : le refus du Pharaon servira à manifester la gloire de Dieu.
Dieu ne manipule pas le Pharaon – il transforme même la rébellion humaine en accomplissement de son plan.
🔹3. Profondeur théologique : Le caractère de Dieu dans ce passage
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Dieu est patient : Les neuf premières plaies étaient des avertissements.
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Dieu est juste : Il juge un système corrompu.
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Dieu fait la distinction : Il reconnaît les souffrants et les protège.
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Dieu n’est pas cruel : Même dans le jugement, il offre la grâce – par l’avertissement et la protection de son peuple.
Ce récit défie notre image simpliste de Dieu. Il n’est pas seulement bon et doux, mais aussi juste et saint, qui intervient face à l’injustice.
🔹4. Lien avec notre époque
Nous vivons dans un monde rempli de “Pharaons modernes” – des systèmes qui oppressent, corrompent et rejettent Dieu.
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Jusqu’à quand Dieu attendra-t-il ?
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Quels sont les avertissements qu’il nous donne aujourd’hui ?
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Sommes-nous prêts à l’écouter avant qu’il ne soit trop tard ?
🔹5. Signification symbolique du nombre dix
La dixième plaie n’est pas un hasard.
Dans la Bible, le chiffre dix symbolise la plénitude :
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Dix commandements = totalité de la morale divine
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Dix plaies = démonstration complète de la justice de Dieu
Ce chapitre n’est pas juste un récit de souffrance, mais un appel au changement, un message d’espérance pour les opprimés, et un avertissement pour les puissants.
📖 Réponses aux questions
📌 Question 1 : Lis Exode 11,1–10. Quel avertissement Dieu a-t-il donné avant d’exécuter son jugement contre l’Égypte ?
Avant que Dieu n’applique son jugement ultime contre l’Égypte — la mort de tous les premiers-nés — il a donné un dernier avertissement clair, solennel et public par l’intermédiaire de Moïse. Cet avertissement n’était pas simplement une annonce, mais une invitation à se repentir – adressée au Pharaon mais aussi à tout le peuple.
Dieu avait déjà envoyé neuf plaies sur l’Égypte. Chacune d’elles aurait pu être un signal d’alarme pour le Pharaon. Mais il restait dur, orgueilleux et aveugle.
La neuvième plaie, trois jours de ténèbres totales (Exode 10,22–23), était particulièrement symbolique : c’était un temps de réflexion, une « pause spirituelle », où l’Égypte était plongée dans l’obscurité, sans repère ni orientation. C’était comme si Dieu suspendait le pays pour lui laisser un ultime choix.
Dans Exode 11, Dieu annonce, par la bouche de Moïse, une dernière plaie décisive – une plaie qui frappera le cœur de la société égyptienne : la mort des premiers-nés, du fils du roi jusqu’à l’enfant du serviteur.
Cette plaie va anéantir la puissance de l’Égypte et contraindre le Pharaon à céder.
Ce qui rend cet avertissement si particulier, c’est ceci :
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Dieu n’exécute pas son jugement de manière soudaine ou secrète, mais ouvertement et concrètement. Cela montre que Dieu est juste. Il n’agit pas par caprice ou par colère impulsive, mais avec justice et en avertissant au préalable.
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Cet avertissement était aussi une dernière opportunité pour comprendre et changer – même pour les Égyptiens.
On se souvient qu’au moment de la sortie d’Égypte, beaucoup d’Égyptiens se sont joints au peuple d’Israël (Exode 12,38). Cela montre que certains ont perçu les signes de Dieu.
Moïse, ce médiateur patient, quitte finalement le Pharaon dans une grande colère (Exode 11,8). Pourquoi ?
Parce qu’il est profondément bouleversé : il connaît l’issue. Il sait que le refus du Pharaon n’aura pas seulement des conséquences politiques – mais entraînera la mort de nombreux innocents.
Cet ultime avertissement est un signe de la patience de Dieu, mais aussi de sa détermination à ne pas tolérer indéfiniment le mal. Cela nous montre à quel point Dieu prend l’oppression, la violence et l’orgueil au sérieux – même s’il attend longtemps avant d’intervenir.
📌 Question 2 : Si nous ne pouvons pas atteindre un équilibre parfait entre justice et miséricorde (ce qui est le cas), pourquoi vaut-il mieux se tromper du côté de la miséricorde plutôt que de celui de la justice ? Ou bien est-ce faux ?
Réponse :
Cette question touche un des grands dilemmes de notre vie de foi :
Comment vivre à la fois la justice et la miséricorde ? Et que faire lorsqu’il faut choisir entre les deux ?
La Bible affirme clairement que Dieu est à la fois juste et miséricordieux.
Il juge le mal, mais il aime le pécheur.
Sa justice n’est jamais froide, et sa miséricorde n’est jamais naïve.
Mais pour nous, êtres humains, il est difficile de garder cet équilibre. Nous penchons souvent vers un extrême :
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Soit nous insistons rigoureusement sur ce qui est juste, en oubliant le cœur et la souffrance de l’autre.
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Soit nous sommes tellement « miséricordieux » que nous tolérons l’injustice, par peur d’être trop sévères.
Pourtant, la Bible nous encourage à, en cas de doute, choisir la miséricorde. Pourquoi ?
1.Parce que Dieu agit ainsi lui-même.
« L’Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté. »
(Psaume 103,8)
Dieu juge, oui. Mais sa première réaction face à la faute de l’homme, c’est la patience.
Il laisse du temps à la repentance – bien plus que nous n’en laissons aux autres.
2.Parce que la justice sans amour peut détruire.
Un jugement juste mais sans amour peut blesser comme une lame. Il peut rendre un verdict – mais ne sauvera aucune relation.
Jésus a souvent parlé avec les pécheurs, avant de les appeler à changer.
Il voyait l’être humain avant la faute.
3.Parce que la miséricorde permet le changement.
La justice peut corriger les comportements, mais seule la miséricorde guérit les cœurs.
Une personne qui se sent accueillie est plus disposée à se transformer.
Souviens-toi de Jésus sur la croix :
« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »
(Luc 23,34)
Ce n’est pas de la faiblesse – c’est de la puissance divine.
4.Parce que nous avons constamment besoin de miséricorde.
Jésus a dit :
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. »
(Matthieu 5,7)
Si nous sommes durs avec les autres, devons-nous attendre que Dieu soit indulgent avec nous ?
5.Parce que les erreurs de miséricorde sont réparables – les erreurs de dureté, souvent non.
Quand on a été trop généreux, cela peut se corriger.
Mais un jugement sévère et blessant peut laisser des cicatrices durables.
C’est pourquoi la miséricorde – même risquée – est souvent la voie la plus sûre.
Conclusion :
Oui, c’est vrai : nous n’arriverons jamais à être parfaitement justes et parfaitement miséricordieux – cela, seul Dieu le peut.
Mais tant que nous sommes imparfaits, il vaut mieux pécher par excès d’amour que par excès de dureté.
Car dans l’amour, Dieu est présent.
Et la miséricorde n’est pas une faiblesse de la justice – c’est son accomplissement ultime.
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✨ Principes spirituels
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Dieu avertit avant de juger
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La vraie justice va de pair avec la compassion
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La colère peut être juste lorsqu’elle s’oppose à l’injustice
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La miséricorde guérit plus que la punition
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Nos décisions doivent être guidées par l’amour, non par le pouvoir
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🧩 Application dans la vie quotidienne
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Si tu vois une injustice, parle – mais avec amour
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Pratique la miséricorde, même dans les conflits
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Quand tu ressens de la colère, demande-toi : est-elle juste ou égoïste ?
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Rappelle-toi : la miséricorde transforme les cœurs
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Lis Michée 6,8 régulièrement – et prie pour marcher dans cette voie
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✅ Conclusion
La dernière plaie était un acte de justice divine, mais précédé d’une longue patience.
Ce récit nous apprend : miséricorde et justice vont ensemble.
Même imparfaits, nous sommes appelés à vivre les deux.
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💭 Pensée du jour
« Mieux vaut pardonner une fois de trop que de condamner trop vite. »
Là où règne la miséricorde, l’Esprit de Dieu est présent.
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✍️ Illustration – “La dernière nuit à Santa Florencia”
Un récit inspiré d’Exode 11 – Voir la suite dans la traduction si souhaitée.
Prologue – Là où la terre pleure
Santa Florencia – une petite ville fictive, nichée dans les contreforts des Andes, au sud de la Colombie. Vue de loin, elle semblait pittoresque : entourée de plantations de café, avec des bougainvilliers éclatants aux balcons et des colibris virevoltant dans les jardins.
Mais cette image était trompeuse.
La ville vivait sous la domination d’un puissant conglomérat agro-industriel, Verdemax, qui exploitait les pesticides, l’huile de palme et une main-d’œuvre bon marché — comme les colons d’antan exploitaient l’or.
Des communautés entières vivaient en esclavage par la dette, les petits agriculteurs perdaient leurs terres, et des enfants travaillaient dans les plantations au lieu d’aller à l’école.
Les autorités locales se taisaient – par peur ou par corruption.
C’est dans cette harmonie empoisonnée qu’un homme fit son apparition dans l’ombre :
Mateo Vargas, un pasteur ayant longtemps travaillé en Amazonie – jusqu’à ce que son village soit incendié. Il arriva à Santa Florencia non comme un vengeur, mais comme un prophète.
Chapitre 1 – La voix des marges
Mateo n’était pas un orateur tonitruant.
Il parlait calmement, mais avec une clarté qui transperçait l’âme.
Dans la petite chapelle El Camino, il prêchait sur Moïse, sur Pharaon, sur la colère de Dieu contre l’injustice.
« Nous ne sommes pas les Israélites », disait-il.
« Nous sommes devenus l’Égypte. »
Au début, peu l’écoutaient : une veuve, un enseignant au chômage, quelques jeunes.
Mais peu à peu, quelque chose se mit en mouvement.
Des fausses couches furent signalées. Des puits contaminés. Des animaux morts.
Et puis, la grande panne :
Trois jours sans électricité, sans Internet, sans contact avec le monde extérieur.
On appela cette période : La Noche Larga – « La longue nuit ».
Pendant ces jours, Mateo se tenait sur la place centrale, une lampe à la main, et lisait à haute voix le livre de l’Exode :
« Ainsi parle l’Éternel : Vers minuit, je passerai au milieu du pays… »
Chapitre 2 – L’orgueil des puissants
Le maire, Don Salcedo, homme aux cheveux blancs et à la montre en or, déclara publiquement :
« Ce que dit Mateo est du fanatisme religieux. Nous avons besoin de solutions, pas de versets bibliques. »
Mais les preuves s’accumulaient.
Un enseignant perdit sa fille à cause d’une maladie cutanée rare, liée à l’eau polluée.
Un autobus scolaire s’effondra après une pulvérisation de pesticide sur une plantation voisine.
Mateo continuait d’avertir, d’une voix ardente mais pleine d’amour :
« Dieu ne veut pas détruire – mais il ne se taira pas éternellement. Ceci est le dernier avertissement. »
Chapitre 3 – La mort des premiers-nés
Puis cela arriva.
Une nuit, sans pluie ni tempête, un pan entier de montagne s’effondra – un glissement de terrain, provoqué par des mois de déforestation illégale au profit de l’huile de palme.
Douze maisons ensevelies.
Vingt-neuf morts.
Parmi eux : la fille du maire.
Elle s’appelait Lucía. Elle avait 17 ans.
Elle voulait étudier le droit.
Elle était « tout » pour Don Salcedo.
Sur les réseaux sociaux circulait une photo :
Don Salcedo, debout dans les décombres, tenant la robe de sa fille.
Aucune parole. Pas de colère. Seulement le vide.
Chapitre 4 – La brisure
Le lendemain, Don Salcedo entra sans prévenir dans la chapelle de Mateo.
Aucune caméra. Aucun journaliste. Juste deux hommes.
« Pourquoi Dieu a-t-il pris ma fille ? »
Mateo répondit, la voix brisée :
« Parce que tu as ignoré tous les autres. »
Silence.
Puis Mateo dit :
« Mais il n’est pas trop tard.
Pas pour ton cœur. Pas pour cette ville.
Si tu t’humilies, si tu rends la liberté au peuple – Dieu guérira ce qui est sur le point de se briser. »
Salcedo demanda :
« Que dois-je faire ? »
Mateo :
« Dis la vérité.
Ouvre les archives.
Renonce à ton pouvoir.
Et commence à servir les gens, au lieu de les dominer. »
Chapitre 5 – L’Exode
Les semaines suivantes furent inimaginables :
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Verdemax fut poursuivi en justice
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Des contrats frauduleux furent rendus publics
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Les puits furent nettoyés
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Et le maire démissionna publiquement, avec un psaume sur les lèvres :
« La justice et la miséricorde se rencontrent,
la fidélité et la paix s’embrassent. » (Psaume 85,11)
Pourtant, de nombreux habitants quittèrent Santa Florencia.
Leur douleur était trop grande.
Ils fondèrent de nouveaux villages dans les montagnes, qu’ils appelèrent
Nueva Esperanza – « Nouvel Espoir ».
Mateo resta.
Il aida à reconstruire, à creuser de nouveaux puits, à planter des plantes médicinales, à enseigner.
Non comme un héros,
Mais comme un berger.
Épilogue – Mémoire dans les cendres
Un an plus tard, à la même date, une fillette de 12 ans entra dans la chapelle.
Elle posa une simple question à Mateo :
« Pourquoi Lucía est-elle morte, si elle n’avait rien fait de mal ? »
Il garda le silence un long moment. Puis dit :
« Parfois, une personne porte la douleur de beaucoup.
Mais de sa mort est née une vie nouvelle.
Car maintenant, la ville écoute ce qu’elle refusait d’entendre. »
Sur le mur de la chapelle était accrochée une simple plaque de bois :
« Et Moïse se retira de chez Pharaon dans une ardente colère –
mais Dieu laissa partir son peuple. » (Exode 11,8)
Message central de l’histoire
Comme dans le récit biblique d’Égypte, Dieu tolère longtemps l’injustice.
Mais il n’est pas spectateur passif.
Ses avertissements sont sérieux – non pour détruire, mais pour sauver.
À Santa Florencia, Dieu a parlé par la nature, par la souffrance et par une voix fidèle –
non pour tuer, mais pour réveiller.
Et quand le pouvoir s’est effondré, l’espace s’est ouvert pour le repentir, la guérison et un nouveau départ.