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3.4 Récits entrelacés: 1re partie
Les parents de Jésus et l’accusation des scribes
Lisez Marc 3:20–25. Quel lien voyez-vous entre les récits qui sont entrelacés dans cette section ?
Dans Marc 3:20-25, nous rencontrons le premier « récit en sandwich » de l’Évangile de Marc, une technique littéraire où une histoire est commencée, puis interrompue par une autre, avant d’être finalement conclue. Cette technique renforce le message central et relie thématiquement les deux histoires.
Les deux récits entrelacés
  1. Le récit cadre (Marc 3:20-21) :
    • Les proches de Jésus entendent parler de son activité intense et pensent qu’il a perdu la raison. Ils se mettent en route pour le saisir. Cette réaction montre l’incompréhension et les doutes même au sein de son entourage proche.
  2. L’histoire centrale (Marc 3:22-30) :
    • Les scribes venus de Jérusalem accusent Jésus de chasser les démons par le pouvoir de Béelzéboul. Jésus réfute leur accusation en démontrant que Satan ne peut pas agir contre lui-même et explique qu’un royaume divisé ne peut pas subsister.
Lien et connexion thématique
  1. Incompréhension et rejet :
    • Les deux récits mettent en évidence le rejet et l’incompréhension de Jésus et de son œuvre. Ses propres proches doutent de sa santé mentale, tandis que les scribes diabolisent son pouvoir divin.
    • Cette connexion montre que Jésus est mal compris et rejeté à la fois par des personnes proches de lui et par les autorités religieuses.
  2. Conflit entre le bien et le mal :
    • L’histoire centrale met en lumière le combat entre le bien et le mal, Jésus démontrant l’absurdité de l’accusation des scribes. Il explique qu’il est venu détruire les œuvres de Satan et libérer ses captifs.
    • Cette représentation est complétée par le récit cadre, où la réaction de ses proches reflète les malentendus spirituels plus profonds des gens autour de Jésus.
  3. La puissance de Jésus :
    • Jésus démontre son pouvoir et son autorité sur le mal. En utilisant l’exemple de l’homme fort qui doit être lié pour que sa maison soit pillée, Jésus montre qu’il a le pouvoir de vaincre Satan et de libérer les gens.
    • Cela contraste avec la faiblesse et la confusion de ses proches, qui le prennent pour fou, et les accusations des scribes, qui ne reconnaissent pas sa mission divine.
Lisez Marc 3:28–30. Quel est le péché impardonnable et que signifie-t-il ?
Dans Marc 3:28-30, Jésus parle du péché impardonnable, le blasphème contre le Saint-Esprit. Ce passage est crucial pour comprendre la nature du blasphème contre le Saint-Esprit et ses conséquences.
Le péché impardonnable
  1. L’avertissement de Jésus :
    • Dans Marc 3:28-29, Jésus dit : « En vérité, je vous le dis, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, ainsi que tous les blasphèmes qu’ils auront proférés ; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’aura jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel. »
    • Cet avertissement souligne la gravité du péché contre le Saint-Esprit. Alors que tous les autres péchés et blasphèmes peuvent être pardonnés, il n’y a pas de pardon pour le blasphème contre le Saint-Esprit.
  2. Le contexte :
    • Marc 3:30 fournit la raison de l’avertissement de Jésus : « Car ils disaient : Il est possédé d’un esprit impur. » Les scribes affirmaient que Jésus, qui agissait en réalité par le Saint-Esprit, œuvrait par le pouvoir de Satan.
    • Cette affirmation est un exemple de blasphème contre le Saint-Esprit, car elle qualifie l’œuvre du Saint-Esprit de diabolique.
La signification du péché impardonnable
  1. Mauvaise représentation du Saint-Esprit :
    • Le péché impardonnable consiste à représenter consciemment et malicieusement l’œuvre du Saint-Esprit comme étant diabolique. Cela montre un refus et un endurcissement profonds face à l’action de Dieu.
    • Si quelqu’un qualifie l’œuvre du Saint-Esprit d’œuvre de Satan, il se ferme lui-même à la grâce et au pardon divins, car il renie la source du pardon.
  2. Incapacité à recevoir la vérité :
    • Celui qui blasphème contre le Saint-Esprit n’est plus capable de reconnaître et d’accepter la vérité. Cet endurcissement du cœur empêche de recevoir le pardon et le salut de Dieu.
    • Ce n’est pas que Dieu ne veut pas pardonner, mais que la personne s’est placée dans un état où elle ne cherche plus ni n’accepte le pardon.
Pourquoi la peur d’avoir commis le « péché impardonnable » montre-t-elle que l’on ne l’a pas commis ? Pourquoi cette peur est-elle une preuve que l’on ne l’a pas commis ?
La peur d’avoir commis le « péché impardonnable » montre en réalité que l’on ne l’a pas commis. Cette peur est elle-même une preuve que l’on ne l’a pas commis. Voici pourquoi :
  1. Sensibilité au Saint-Esprit :
    • Le péché impardonnable consiste à représenter consciemment et malicieusement l’œuvre du Saint-Esprit comme diabolique. Ce péché exige un endurcissement total et un rejet du Saint-Esprit.
    • Si quelqu’un a peur d’avoir commis ce péché, cela montre qu’il est encore sensible et réceptif à l’œuvre du Saint-Esprit. Cette sensibilité et cette conscience de la présence de Dieu sont des signes que le cœur n’est pas endurci.
  2. Repentir et conscience :
    • La peur d’avoir commis un péché impardonnable est un signe d’une conscience active et d’une volonté de se repentir. Un cœur endurci, qui blasphème contre le Saint-Esprit, ne ressentirait aucun repentir ou souci de la possibilité du péché.
    • Le fait de s’inquiéter et de ressentir du repentir montre que l’on dépend encore de la direction et du pardon de Dieu et que l’on les cherche.
  3. Ouverture au pardon :
    • Le péché impardonnable signifie que l’on est dans un état où l’on ne cherche plus ni n’accepte le pardon de Dieu. Quelqu’un qui s’inquiète d’avoir commis ce péché montre qu’il recherche le pardon et la grâce.
    • Cette recherche du pardon est un signe clair que l’on ne se trouve pas dans un état de rejet total et d’endurcissement.
  4. Signe de santé spirituelle :
    • L’inquiétude quant à la possibilité d’avoir commis un péché grave est un signe de santé spirituelle. Cela montre que l’on est conscient de sa propre faillibilité et que l’on désire la proximité et le pardon de Dieu.
    • Les personnes qui ont réellement commis le péché impardonnable ne seraient ni préoccupées ni troublées par leur santé spirituelle, car elles auraient totalement rejeté le Saint-Esprit.
Résumé                                      
La peur d’avoir commis le péché impardonnable est un signe que l’on ne l’a pas commis. Cette peur montre que l’on est sensible à l’œuvre du Saint-Esprit, que l’on a une conscience active, que l’on recherche le pardon et que l’on est spirituellement en bonne santé. Ces caractéristiques sont incompatibles avec le rejet total et l’endurcissement qui caractérisent le péché impardonnable.

Le « récit en sandwich » dans Marc 3:20-25 se compose de deux histoires entrelacées : les proches de Jésus qui le prennent pour un fou et l’accusation des scribes selon laquelle il serait allié avec le diable. Ces récits traitent des malentendus, du rejet et du conflit entre le bien et le mal. Voici le lien avec notre vie quotidienne et notre foi :
  1. Faire face aux malentendus et au rejet :
    • Application personnelle : Dans notre vie, nous pouvons, à l’instar de Jésus, rencontrer des malentendus et du rejet de la part de ceux qui nous sont proches ou des autorités. Il est important de rester fermes dans notre foi et de ne pas nous décourager.
    • Confiance en Dieu : Même si nous sommes mal compris ou rejetés par les autres, nous devons faire confiance à Dieu qui connaît notre chemin et nous guide. Notre attention doit être centrée sur la volonté et la direction de Dieu.
  2. Reconnaître et combattre le mal :
    • Discernement : Jésus montre que le conflit entre le bien et le mal est réel. Nous devons développer un discernement spirituel pour distinguer l’œuvre de Dieu de celle du mal.
    • Action active : Notre foi doit nous motiver à lutter contre l’injustice et le mal, tout comme Jésus voulait détruire l’œuvre de Satan. Cela peut se faire par la prière, le soutien à des projets de justice et la compassion active.
  3. Foi malgré les défis familiaux :
    • Conflits familiaux : Les proches de Jésus pensaient qu’il avait perdu la raison. Dans notre propre vie, nous pouvons également rencontrer des conflits familiaux concernant notre foi. Il est important de rester patient et aimant, et d’être un témoin de Christ.
    • Fermeté : Restez ferme dans votre foi, même si des proches ou des amis ne comprennent pas ou rejettent votre croyance. Votre vie et vos actions peuvent leur montrer ce que signifie la foi.
  4. Jésus comme modèle :
    • Suivre Jésus : La réaction de Jésus face aux malentendus et au rejet nous montre comment gérer des situations similaires. Il est resté calme, clair dans sa mission et a fait confiance au plan de Dieu. Nous devons imiter ce modèle dans notre vie.
    • Autorité divine : En reconnaissant Jésus comme le Seigneur de notre vie, nous pouvons agir avec son autorité et sa puissance pour promouvoir le bien et combattre le mal.
  5. Attention au péché impardonnable :
    • Respect du Saint-Esprit : L’avertissement contre le péché impardonnable nous exhorte à être toujours respectueux et attentifs à l’œuvre du Saint-Esprit. Nous devons être prudents pour ne pas méconnaître ou condamner l’œuvre de Dieu.
    • Ouverture et humilité : Un cœur humble, prêt à apprendre et à être guidé par Dieu, nous protège contre l’endurcissement face à la vérité de Dieu.
Résumé
Le « récit en sandwich » dans Marc 3:20-25 nous enseigne comment gérer les malentendus, le rejet et le combat spirituel entre le bien et le mal dans notre vie quotidienne et notre foi. En suivant l’exemple de Jésus, en développant un discernement spirituel et en restant sensible à l’œuvre du Saint-Esprit, nous pouvons mener une vie qui honore Dieu et porte sa vérité et son amour dans le monde.

Bien que nous rencontrions des malentendus et du rejet, nous devons rester fermes dans notre foi et nous concentrer sur le bien, reflétant la vérité de Dieu dans notre vie.

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